Un psy dans la cuisine : un livre d’Isabelle Filliozat sélectionné par un prix cuisine et santé

Le  livre Bien dans sa cuisine d’Isabelle Filliozat – JC Lattès vient d’être sélectionné comme meilleur livre dans la catégorie Cuisine et santé pour la France par les Gourmand Awards 2012 France!
Il entre désormais dans la compétition internationale.
Cet ouvrage sera présenté aux visiteurs de la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou, de février à mars 2013

        http://festivaldulivreculinaire.fr/2012/11/gourmand-awards-2012-france

Les ouvrages primés intègrent désormais la compétition internationale, dont les prix seront remis le 23 février 2013 au Carrousel du Louvre, pendant le Festival du livre culinaire.
Voilà un extrait de l’entretien réalisé avec l’auteur pour lepoint.fr et que vous pouvez retrouver intégralement en allant sur le site. 
Bonne lecture
Analyser, comprendre, transformer, faire évoluer LA relation brouillée que ses patients entretiennent avec eux-mêmes et avec les autres, est le cœur du travail d’Isabelle Filliozat, depuis plus de 25 ans. Psychothérapeute non conventionnelle, à l’image de ses parents qui participèrent à faire connaitre en France l’analyse Transactionnelle, elle inscrit le processus de guérison dans une approche holistique, globale, de la personne, en lien avec l’ensemble de ses environnements, et l’aide ainsi, à trouver quelle est sa juste place, dans le monde. Dans son dernier livre, Bien dans sa cuisine(éditions Lattès), elle s’appuie sur la préparation de recettes culinaires, pour interroger et expliquer ce qui nourrit nos rapports à notre famille, à nos amis, à notre histoire, et à notre sexualité. Et, nous montre que beaucoup de nos ressorts intimes, de nos peurs, de nos doutes, et de nos attentes, se jouent et s’expriment dans la cuisine. Une expérience gustative, sensuelle et émotionnelle, à tenter sans attendre pour rassasier son corps et son esprit en apprenant à mieux se connaître.
Le sous-titre de votre livre est, quand la préparation d’un repas devient une aventure intérieure ? Ce n’est pas un peu exagéré ? La nourriture est l’un des incontournables du divan, et la cuisine, un lieu de découverte extraordinaire de nos sens, de nos émotions et du monde. On s’y sent facilement relié aux saisons et à la nature grâce aux ingrédients utilisés pour préparer des plats ; à sa lignée quand on reproduit des recettes transmises de génération en génération ; à ses émotions, quand on veut faire plaisir à ses proches en cuisinant, ou que l’on exprime par le biais de l’alimentation, un mal être: anorexie, boulimie La cuisine est souvent le centre vital, d’un appartement ou d’une maison. Ce n’est pas pour rien que beaucoup de confidences, de déclarations, de conflits, s’y font. On s’y livre, on s’y dévoile, on s’y confronte, on s’y repose, on y ose, on y pleure, on y aime… bref, on y vit, pleinement. Qu´on le veuille ou non, l´alimentation est au centre de nos vies. Je m’appuie sur cette réalité pour proposer des ingrédients qui peuvent aider à mieux se comprendre et à mieux s’accepter. A chacun de les agencer, et de les mixer, ensuite, selon ses besoins ou possibilités.
La cuisine et les émotions : vous nous montrez comment s’y confronter en préparant des plats… Le bonheur se trouve dans un corps et un esprit réconciliés. Chaque être humain est heureux quand il trouve sa place dans le monde, que ses relations avec ses proches sont harmonieuses et qu’il se sent bien dans son corps et dans sa vie. Cela implique qu’il se comprenne, se connaisse, s’accepte, qu’il devienne de plusen plus attentif à ce qu’il est, donc plus conscient, et qu’il apprenne à faire le tri dans ses émotions lorsque certaines le submerge. Maîtriser la grammaire de ses émotions permet de rester dans une relation juste avec soi-même et avec autrui, y compris quand c’est difficile.
La cuisine est un lieu privilégié pour gérer un trop plein d’émotions. Peler des oignons, permet par exemple, de faire sortir la tristesse que l’on ressent, dans le moment, grâce aux larmes qui surgissent naturellement en les épluchant. Projeter avec force et à plusieurs reprises sur la table de la cuisine, de la pâte à pizza, ou couper la queue d’une fleur d’artichaut sur le plan de travail, en poussant un HA fort et prolongé comme dans les arts martiaux, de décharger une colère trop longtemps contenue. Tous ceux qui cuisinent connaissent des petits trucs qui les aident à se défouler, quand c’est nécessaire, loin des yeux des autres.
 
Quels sont, selon vous, les ingrédients d’une vie intérieure réussie ?
Avoir une vie intérieure, c’est plonger à l’intérieur de soi et expérimenter le sentiment profond de son existence en se sentant relié, entier, ancré dans la réalité. C’est ressentir pleinement son souffle grâce à la respiration. Et, c’est aussi, prendre conscience de l’ensemble de ses sensations, agréables ou pas, dans le moment. Pour y parvenir, nous pouvons nous appuyer sur différentes techniques. Méditer en cuisinant aide par exemple, à se relier à son intériorité. Méditer ne veut pas dire faire le vide comme beaucoup le pensent, mais entrer en contact avec ses pensées et ses émotions, sans s’y attacher, car elles sont éphémères. Les observer, les comprendre, les accepter, les transformer, un peu comme nous le faisons en cuisinant un plat, permet d’accueillir l’entièreté de ce que nous sommes dans le moment. Tout cela participe à accroître notre conscience ; nous aide à réfléchir à ce qu’est notre place dans le monde ; à ce que sont nos relations avec les autres ; et à comprendre que tout est lié, interdépendant. Méditer nous rend plus conscient. C’est pour moi essentiel. Et, c’est pourquoi je m’y emploi aussi souvent que possible et y compris dans ma cuisine.
Votre définition du bonheur :
Etre heureux suppose que l’on trouve sa place dans le monde et que l’on donne du sens, c’est-à-dire une direction et une signification, à sa vie. Bouddhistes depuis l’adolescence, j’ai appris très tôt à préférer les pensées qui me rendent heureuse, à celles qui me plongent dans la souffrance. Ilne s’agit pas de fuir les problèmes mais d’avoir conscience que se laisser déborder par des sentiments de culpabilité ou d’impuissance, n’aide pas à trouver des solutions. La sérénité s’installe dès que nous sommes en contact avec nous-mêmes, dans le moment présent et que nous nous acceptons pleinement. 
Les 10 clés du bonheur selon Isabelle Filliozat 
1.     Se sentir vivre : ressentir et exprimer ses émotions d’aujourd’hui ;
2.     Respirer en conscience, se comprendre soi-même, devenir plus conscient
3.     Gérer les conflits et les traverser : savoir écouter, vraiment
4.     Développer l’empathie : comprendre les émotions des autres et les nôtres
5.     se réconcilier avec son passé et ses géniteurs : guérir de ses blessures
6.     Aimer, c’est un verbe actif : comment est-ce que j’aime
7.     Cuisiner : dans une cuisine, nous sommes en lien avec nos émotions et nos pensées.
8.     Mettre du sens dans ce que nous faisons
9.     Actualiser ses valeurs pour vivre en cohérence avec soi-même et ne pas être malheureux
10.  Oser
               Soyez heureux et faites en profiter les autres

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *