Se laisser respirer, avoir confiance et laisser agir la vie en soi, librement, sans peur,

Bonjour à tous,

D’abord Mille excuses pour cette longue absence. Plusieurs raisons à cela :

  • Un quotidien professionnel complexe,
  • Une nouvelle aventure d’auteur qui me demande plus de temps que prévu,
  • Et un grand questionnement sur cette époque si riche en méthodes de bien-être diverses, sur ce qu’elles apportent à ceux qui les pratiquent, sur la motivation de ceux qui les enseigne, sur la nécessité ou pas de proposer comme je le faisais parfois, moi aussi, des conseils, des méthodes….

J’ai le privilège d’être au cœur des chemins de la spiritualité en France depuis plus de 30 ans et d’avoir reçu au cours beaucoup d’enseignements, de  pratiques, de grands maîtres du Bouddhisme, du soufisme, de l’Hindouisme, du Tai chi chuan, du Qi Gong…  et, d’avoir pu, en même temps,  apprendre notamment la médecine chinoise, la sophrologie, la MBCT, le coaching en entreprise, etc…..

Avec le recul, je remarque que pendant des années, au-delà de ma quête de spiritualité – elle a été le fil rouge de mon existence- et ma soif vitale de réalisation intérieure, j’ai suivi ce parcours, avant toute chose, pour trouver des remèdes à la souffrance fondamentale qui me déchirait depuis l’enfance. Mon espace intérieur totalement vampirisée par la souffrance, je croyais pratiquer une voie spirituelle mais les ¾ du temps, c’était faux. Il ne pouvait pas en être autrement et c’est pourquoi je n’éprouve aucune culpabilité, aucun regret. J’ai passé beaucoup de temps à essayer de penser mes blessures, sans discernement, instinctivement, mais y compris dans les périodes de grand désespoir, j’ai toujours su intérieurement, au fond de moi, que cela n’était qu’une étape indispensable et que j’étais bien autre chose fondamentalement, que j’étais moi aussi cette conscience lumineuse que les bouddhistes nomment la nature de Bouddha, et qu’elle était indestructible. Je la percevais dans certains moments de grâce, ce qui me donnait la force de ne pas renoncer. Je mis des années pour commencer à cheminer enfin vraiment vers elle ; et cette voie me dévoile désormais ses mystères à chacun de mes pas.
Pourquoi je vous parle de ça ? Car, je m’interroge sur la nécessité d’accumuler des pratiques diverses pour trouver la paix intérieure. La plupart de ces pratiques sont très souvent des techniques qui nous éloignent de notre être en nous apprenant des méthodes de développement personnel qui sont dans le faire, dans l’accumulation, dans l’avoir. Ce qui explique en partie le nombre « d’échecs » relativement importants rencontrés par les participants qui se tournent alors vers de nouvelles méthodes…. Un engrenage qui conduit parfois à une forme de désespérance.
A titre personnel, j’ai lâché toute méthode compliquée pour cheminer de manière plus simple, plus directe, vers moi. Au fur et à mesure de mes prises de conscience, je questionne les pensées, les croyances qui me traversent, je les accueille tranquillement, sans stress, y compris quand elles reviennent de manière obsessionnelle et que j’entretiens un lien addictif avec elles. Et, à chaque fois, cela me montre de nouvelles perspectives.
Une pratique matinale m’aide à m’ouvrir à cet état d’esprit. Avant de commencer une journée, je médite en laissant faire, laissant être ce qui doit se faire et être, dans l’instant. Sans chercher à obtenir quoique ce soit, juste ne laissant être, en confiance. C’est joyeux, serein, dynamisant.  Si vous voulez essayer, je vous propose ma méditation matinale :

Méditer en étant simplement présent à la réalité de l’instant :
Installez-vous de manière à être à l’aise, détendue, tranquille
Pour être simplement présent à vous et à votre réalité dans l’instant, commencez par accueillir ce que vous êtes, sans poser de jugement, en témoin neutre de ce qui se passe en vous. Comme si vous observiez avec tendresse et affection, une personne à laquelle vous n’êtes pas identifié. Vous êtes l’hôte bienveillant qui accueille en amie, cette personne.
Fermez les yeux; Commencez l’exercice en accueillant votre corps. Oubliez vos jugements sur lui; Observez-le :

  • Quelle est sa position ?
  • Ressentez-vous des tensions ? si, oui, où ? Que disent-elles de vous ? Ecoutez, sans culpabiliser, le message qu’elles vous envoient. Votre corps communique par leurs biais avec votre esprit ; il lui donne des indications comme le ferait un médecin. Il n’y a ni affect, ni jugement, que des faits.

Dans cette approche, dans ce nouveau type de relation avec votre corps, observez, remarquez, combien c’est un compagnon indispensable, essentiel dans votre vie….. Si vous le pouvez, dites-lui que vous l’aimez, tel qu’il est, tel que vous le percevez…. Ayez de la gratitude pour lui. Il est l’indispensable et précieux support de votre esprit, de vos actions. Par son biais, vous aimez, agissez. C’est en soi, un trésor.
Quand vous éprouvez de la bienveillance pour votre corps,  adoptez ensuite une posture qui favorise la circulation harmonieuse des énergies dans le corps, tout en vous ancrant dans l’instant, en lien avec tout ce qui vous entoure, le ciel, la terre, les autres….
Gardez le dos le plus droit possible / Un peu en avant du dossier de la chaise ou du coussin/  Paumes ouvertes sur les cuisses / Posez votre pouce à la base de l’annulaire ou faite un cercle avec le pouce et l’index pour éviter la fuite des énergies du corps / Colonne vertébrale et nuques les plus droites possible/ Tête légèrement inclinée/ Mâchoires détendues / haut de la langue contre le palais, naturellement sans forcer, les dents ne se touchent pas, lèvres entrouvertes.
Pour vous aider à garder la position, imaginez qu’un fil tire légèrement sur le sommet de votre crâne/ Ne forcez pas, observez: bras, épaules (en les tirant légèrement vers l’arrière comme si vous étiez un oiseau déployant ses ailes.), cuisses, jambes, visage relâchés.
Dans cette position, observez, remarquez simplement les zones de votre corps de manière neutre….. Juste remarquez, c’est votre réalité du moment….
Cette attention au corps se nomme, la présence… Etre présent à ce qui est, c’est être conscient et vivant…
Ancrez-vous ainsi dans votre corps et dans le moment présent….
Vous êtes tel un arbre relié au monde entier
Vous êtes votre arbre de vie… ressentez-le !
Toujours les yeux fermés.
Accueillez maintenant le souffle qui vous traverse
Respirez tranquillement, par le nez, sans forcer….
Remarquez, le souffle va et vient, naturellement, sans votre intervention…
Remarquez : vous êtes respiré, chaque cellule est respiré,
Cela se fait…. Et c’est ainsi depuis le 1er jour de votre naissance
Ne cherchez pas à contrôler la respiration, Il n’y a rien à faire, juste à accueillir votre corps, votre souffle,  vos pensées, vos émotions, votre esprit, ici  et maintenant, tels qu’ils sont dans le moment, sans chercher à les transformer….
Remarquez, la réalité, ici et maintenant, Votre corps respire, Votre esprit, votre cœur, sont présents, naturellement,
Tous vos organes fonctionnent sans votre intervention,
Tout se fait pour vous, à chaque instant…
Savourez la liberté que cela vous donne,
Votre espace intérieur et votre confiance en vous et dans la vie, grandissent en même temps
C’est joyeux, libre, serein.
C’est dans cette simplicité de l’existence et du laisser-agir, le non agir diraient les bouddhistes et les taoïstes,  que nous pouvons trouver la paix

Vous pouvez reproduire cet exercice dès que vous ressentez du stress, une angoisse dans la vie quotidienne. Plus vous le ferez, plus vous serez détendu car vous accepterez de ne pas avoir de pouvoir sur certains évènements. Cela vous donnera le recul nécessaire pour vous adapter ou trouver des solutions justes. Les situations que vous vivrez, se dérouleront de plus en plus souvent  sans tension ni stress. Telles qu’elles sont, libérées de vos attentes, de vos peurs, de vos projections ; et vous vous sentirez plus stable, plus paisible, plus serein.
belle et douce route

2 réflexions sur “Se laisser respirer, avoir confiance et laisser agir la vie en soi, librement, sans peur,”

  1. L’article est intéressant, moi aussi j’ai eu une enfant déchirée . En 1958 j’avais 10 ans .
    où j’ai passé deux années tranquilles mais tellement seule.
    Abbaye -Valloires dans la somme.
    Ps l’exercice yeux fermés c’est vraiment bien. Merci:)))

  2. Chère Catherine,
    Quel bonheur de recevoir cette lettre, cet article auquel j’adhère entièrement. Toutes ces méthodes et conseils finissent par nous faire douter de notre propre voix intérieure et de la Voie unique pour chacun de nous.
    La relation à « Dieu » ou à la Nature de Bouddha est personnelle, c’est une aventure individuelle… Et il est souvent long « Le chemin vers l’Amour »…
    Merci pour ces paroles vraies et pour la méditation apaisante… Belle journée Catherine, je t’embrasse,
    Dominique

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