Règles et rituels lors d’un décès par le Vénérable Dagpo Rinpoché

« Ne croyez pas que se préparer à la mort, comme si elle devait survenir à l’instant même, soit inutile. Car même si notre vie se prolonge des années, nous ne sommes jamais suffisamment mûrs pour affronter ce passage.  Ce qui n’est pas le cas, des êtres éveillés. »

Tenzin Gyatso, le 14ème Dalai Lama

Dans le contexte actuel où tant de personnes sont confrontées à la souffrance et à la mort, je vous propose de méditer sur ces quelques enseignements fondamentaux du bouddhisme.

La mort et son processus sont au cœur de l’enseignement et de la pratique bouddhiste. Les maîtres bouddhistes enseignent notamment comment faire pour que, de théorique, la loi de l’impermanence, devienne concrète au quotidien. Que la vie tout entière est préparation à ce lâcher-prise absolu et vertigineux auquel personne ne peut échapper ! Et à accompagner l’esprit pendant notre existence de telle sorte qu’il fasse ce passage, dans les meilleures conditions possibles. Les peurs qu’il suscite, les terreurs qui l’accaparent et le terrassent habituellement dans nos quotidiens, ne dépendent que de nous. Nous pouvons apprendre à les transformer, à les maîtriser, à développer la sérénité, la paix intérieure, le don, la générosité, à ne pas s’attacher et à ne pas dépendre de ce que l’on possède, à vivre en accord avec ce que l’on est. Tout cela facilite cette transition. La peur de mourir, de laisser des biens, des possessions, des êtres chers et aimés devient alors aussi tenue que le filet d’air qui s’expire lorsque le corps s’abandonne à jamais. Et, jusqu’au dernier souffle, il devient possible de prendre en charge, à chaque instant, l’entièreté de la responsabilité de notre existence.

Dans certaines écoles du bouddhisme, les êtres ayant développé une grande capacité compassionnelle sont conscients de l’importance de ce passage et peuvent choisir de renaître sous une forme déterminée afin de poursuivre leur mission, aider les autres à se libérer du cycle infernal dans lequel les ténèbres engendrées par l’ego les maintiennent habituellement.

Quoiqu’il en soit, le bouddhisme recommande de ne pas pleurer les morts, pour ne pas, par égoïsme, les retenir près de soi. Et d’accompagner le défunt avec amour et vigilance en célébrant des rituels spécifiques pendant les 49 jours qui suivent son décès afin qu’il renaisse dans les meilleures conditions possibles et qu’il poursuive sereinement le cycle de ses existences.

À méditer si vous êtes confrontés à la mort ou pour préparer votre propre passage…

« Comme le torrent se précipite vers la mer,
Comme le soleil et la lune glissent par-delà les montagnes du couchant,
Comme les jours et les nuits, les heures et les instants s’enfuient,
La vie humaine s’écoule inexorablement. »

Padmasambhava (VIIIe siècle)

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