Bonjour ,
Ainsi, apprendre à être serein, c’est donc apprendre, d’abord à s’accepter, entièrement, et à partir de là, considérer que chaque chose qui nous constitue est une énergie que nous pouvons transformer, si besoin, en son énergie contraire…. Une loi le permet: 2 énergies contraires ne peuvent pas coexister dans le même espace….Mais pour se libérer de toute identification à la souffrance, un entraînement quotidien est nécessaire.
POUR CELA POINTS IMPORTANTS A NE PAS OUBLIER:
- Regarder et accepter ce qui se passe en vous dans le moment
- Transformer une souffrance, une émotion, en son énergie inverse
- Ne pas s’identifier à la souffrance et refuser d’en être les victimes
- Faire preuve de patience : la sérénité n’est pas d’un bien de consommation. Le sourire et à la sérénité éclatante du Dalaï Lama et des maîtres tibétains demandent des années d’efforts et de rigueur pour atteindre cet état de paix intérieure.
- Toute évolution repose sur des apprentissages, plus ou moins longs selon les individus, qui obligent à suivre une discipline INTERIEURE afin d’accéder à un savoir qui s’adresse à la fois au corps, à l’intellect, au cœur et à l’esprit. En ce qui me concerne, ce parcours m’a demandé du temps, et me demandera encore de la patience, des efforts constants, du courage, de la volonté. Mais, aux larmes et aux chutes succèdent toujours la nécessité vitale et urgente de se relever, pour ne pas demeurer à terre; pour ne pas s’y laisser mourir; pour ne pas renoncer. Si d’autres y sont parvenus, cela signifie que nous pouvons tous y parvenir si notre motivation est juste et notre détermination suffisante. Petit à petit, un profond changement s’installe…. Il n’y a donc rien de magique là dedans, il faut simplement suivre son propre rythme intérieur ; accompagner la vie au mieux de nos possibilités ; et se sentir vivant et non dans la survie
- Toute transformation, quel que soit le but recherché, demande de pratiquer avec constance certaines méthodes. C’est vrai pour des sportifs de hauts niveaux, pour un artiste, pour des scientifiques, pour le travail intérieur…. ET pour pouvoir réaliser notre humanité ordinaire, avec ses hauts et ses bas, ses espoirs et ses illusions déçus, ses émotions, ses peurs, nos forces et de nos faiblesses, nos aptitudes et de nos talents.
Ces apprentissages demandent de s’efforcer de prendre conscience de ce que l’on est, de notre corps, de notre esprit, de nos émotions, de nos sensations ; d’apprendre à respirer, à accepter, à comprendre, à temporiser, à se détendre, à prendre du recul, et à être heureux ou pas selon les moments, sans que cela ne pose problème. Bref, à vivre en disant « OUI » à ce qui est. Lorsqu’on y parvient, cela se manifeste par un changement progressif mais radical dans la manière d’appréhender les choses. Ce périple demeure cependant longtemps ponctué de doutes, de certitudes, de remises en question, de lâchers-prise, de renoncements, d’incompréhensions, de violentes impressions de non-sens et d’absurdité… mais, cette progression intérieure que l’on estime, au début, en termes de gain et de perte se transforme ensuite peu à peu en avancées, justes ou non. Les événements sont simplement reconnus pour ce qu’ils sont, sans jugement, sans culpabilité, ce qui participe à changer foncièrement la posture que nous adoptons face à l’existence. Nous cessons de projeter en permanence nos peurs, nos désirs, nos rêves, nos faiblesses, destinés à nous rassurer et à recoller les morceaux de notre être intérieur brisé par les manques de l’enfance. Nous retrouvons le lien avec notre profondeur. Nous pouvons nous ouvrir, à l’inattendu, à la beauté et à la plénitude incroyable du présent. On cesse de faire des séparations entre ce qui est ou non spirituel, aimable ou pas, digne ou non d’intérêt, bien ou pas. Car nous comprenons alors combien tout ce que nous vivons participe à composer notre existence.Et, à faire le tri entre ce qui nous convient ou pas afin d’aller à l’essentiel.
En réalité, c’est une chance, un privilège, de pouvoir avancer sur ce chemin de vie. Ceux qui sont passés par là le savent. Quant à ceux qui liront ce passage et qui se sentent, dans le moment, perdus, désespérés, « au bout du rouleau », déprimés, ils le découvriront forcément, à leur tour, bien que sur l’instant, ils ne puissent imaginer qu’après le tunnel de non-sens dans lequel ils avancent, autre chose se présentera à eux. C’est la réalité de la loi de l’impermanence. Rien ne dure, ni les joies, ni les peines.
EN RESUME: La sérénité c’est : une lumière intérieure qui éclaire notre esprit, un phare, une direction qui nous est donnée:
- quand on s’éduque à moins dépendre des contingences de ce monde
- en faisant éclater les carapaces t édifiées pendant l’enfance, qui nous protègent de la réalité de la souffrance.
- en apprenant à se faire confiance.
- En découvrant que quelles que soient les circonstances, vous pouvez garder foi en l’existence et dans les autres.
- Quand on cesse de s’identifier à la souffrance
- Que l’on accepte d’être vulnérable. Tous les états conscients découlent de l’approche, sans peur, sans crainte, de votre vulnérabilité : passage obligé vers le centre de soi-même.
- Quand l’on apprend à se connaitre
Personne ne peut faire l’économie de cette phase cruciale de la transformation; parfois on renâcle à poursuivre cette route car, oui, c’est dur, difficile, éprouvant, harassant, douloureux, d’être un humain, mais c’est également formidablement joyeux, enthousiasmant, enrichissant, et incroyablement déconcertant, si on se donne les moyens d’aller à la rencontre de ce que nous sommes vraiment, et de découvrir instant après instant ce qu’est le cœur de notre être.
Mais, notre chance est que:
1/ Nous pouvons tous tenter l’aventure en nous appuyant sur des méthodes éprouvées. Cela vous demandera de les expérimenter sans tricher ; et d’accepter d’avoir mal parfois quand vous serez confronté à vos limites, à vos peurs, à vos souffrances et à vos émotions négatives. Toute introspection peut s’avérer déstabilisante quand on retire ses masques, et que l’on regarde intensément la personne que nous sommes, vraiment. Les bleus de l’âme et de l’esprit, les défauts que nous tentons de cacher, apparaissent, crus, dans la lumière de la vérité. Mais n’en ayez pas honte. Ne culpabilisez pas, non plus. « No bouddhist’s perfect »***, comme le dit avec malice un maître tibétain de mes amis.
2/ Nous pouvons tous apprendre à laisser nos yeux et notre cœur ouverts. Aussi, n’hésitez pas, OUVREZ LES ! Vous découvrirez des sensations grâce auxquelles vous vous sentirez vivant et à votre juste place. Vous éprouverez par exemple une joie insoupçonnée en découvrant les ressources et les forces dont vous disposez; un véritable enthousiasme en comprenant que vous devenez, de plus en plus souvent, responsable des choix qui orientent votre vie ; une profonde détente intérieure en surprenant votre être se déployer à l’infini lorsque les événements pèsent moins sur lui ; et la certitude que vous n’êtes pas seul, car contrairement à ce que tente de faire croire l’ego, il n’existe aucune séparation entre vous et les autres. Ce qui ne signifie pas que vos relations doivent être fusionnelles, poreuses et malsaines, mais que vous pouvez habiter en conscience votre espace personnel, en le limitant de manière à ne pas vous faire envahir par autrui. Ces perceptions témoigneront de la puissance de vie, une et indivisible, en vous ; et de la nouvelle manière dont vous accueillerez l’instant et dont vous vivrez vos interdépendances avec vos environnements.
3/ Grâce à cela vous expérimenterez la sérénité et vous donnerez du sens à vos existences. La recherche effrénée de BONHEUR ET DE SERENITE de nos contemporains, nouvelle addiction light du XXIe siècle, ne peut que vous ramener à ce que vous êtes vraiment, dès lors que votre quête intérieure est authentique. Comment, en effet, pourriez-vous trouver du sens dans le fatras de méthodes issues de la méditation bouddhiste, de la sophrologie ou d’autres techniques comportementales, vulgarisées notamment par certains magazines féminins, si ce n’est en restant au plus près de ce que vous êtes, et en revenant vers des traditions éprouvées, qu’elles soient spirituelles, philosophiques, artistiques ou thérapeutiques ? Certains articles que l’on trouve dans la presse font des lecteurs des êtres décérébrés, capables de croire qu’il leur suffit d’appliquer une ou deux des techniques vantées pour vivre heureux et en paix, à jamais. Chez les personnes qui tentent de trouver des solutions à leurs souffrances, les techniques proposées, dévitalisées car sorties de leurs contextes, loin de les aider à se sentir mieux, accroissent souvent en elles la sensation d’absurdité de l’existence qu’elles éprouvent déjà. Cela, en générant de plus un sentiment de dévalorisation d’elles-mêmes, puisqu’elles ne parviennent pas à « s’en sortir », malgré des méthodes grand public censées « marcher ». Nous sommes là dans des sphères subtiles de la société de consommation qui éloignent de la vérité de l’être et de sa réalité et qui participent à l’accroissement du nombre de dépressions et autres burn-out****.
Belle route
Merci pour ce bel article. Et merci pour votre blog !
Encore un article très juste qui permet d’aider à prendre du recul pour le lecteur !
Merci d’écrire et de partager aussi précieusement sur la réalité du chemin vers sa propre paix intérieure !
Amicalement 😉