Les vacances, c’est d’abord se donner, enfin, les moyens d’apprendre à être serein, à se détendre, à respecter son rythme…. et, tout commence par apprendre à s’aimer….
Pour vouqs accompagner dans cette démarche, voici un extrait de mon dernier livre: la sérénité: 108 leçons et exercices. Editions du chêne.
bel été à tous
catherine
« Comme la mère du monde qui porte en son cœur la peine de l’Univers, ne t’apitoie pas sur ton sort et prends part à la totalité de ta peine en allant à sa rencontre avec joie et compassion… » Maître Soufi
L’un des problèmes majeurs des Occidentaux est de ne pas s’aimer, de se mésestimer et de n’avoir confiance ni en eux, ni dans les autres. Ce discrédit de soi-même est très répandu dans nos contrées. Je me souviens de l’étonnement du Dalaï Lama et des grands maîtres tibétains, au début des années 90 quand, enseignant en France, ils constataient avec effarement combien nous étions nombreux à nous dévaloriser en permanence. Cette haine de soi leur semblait contre-nature, inconcevable. Dans leurs familles, les enfants étaient choyés et aimés en toutes circonstances, de façon à leur permettre d’édifier leur confiance en eux, à apprendre à se comporter de manière non violente et à respecter toute existence.
Quand on a expérimenté la douleur de ressentir de réelles carences affectives et une cruelle absence d’attention dans l’enfance, il est difficile d’éprouver ensuite spontanément de l’amour pour soi et de s’estimer. L’autodénigrement, la mauvaise opinion de soi, la honte et la culpabilité d’exister, la haine de soi déforment toute vision de soi-même. Comment être heureux dans ces conditions ? Comment avoir envie de vivre et de s’exprimer ? Ces manques sont tellement douloureux que pour les oublier, les compenser, se rassurer, exister malgré tout, l’ego occupe alors une place exagérée. En déficience de tendresse et de reconnaissance, il agit comme un toxicomane qui n’a pas eu sa dose. C’est mécanique, physiologique, mathématique. Inutile de vous incriminer ou de vous condamner si c’est votre cas. Par ces excès vous tentez simplement de ne pas vous couper complètement de vous-mêmes, et d’avoir moins mal ; ils sont comme un puissant anesthésique qui calme un temps la douleur. Aussi, inutile de réprimander votre ego quand il se comporte ainsi, mais rassurez-le patiemment et apprenez-lui à s’aimer. Normalement. Ni plus, ni moins que nécessaire.
Exercice :
L’ego existe notamment à travers ce qu’il possède et les saisies qu’il opère pour compenser la nourriture affective qu’il n’a pas reçue dans l’enfance. Pour faire un bilan neutre de ce qui vous a réellement manqué, observez comment et ce que vous accumulez, achetez, possédez : objets, concepts, émotions. Étudiez comment vous vous identifiez à ces biens qui parent votre personnalité, car apprendre à vous aimer va consister à vous en détacher et à trouver qui vous êtes, quand ils ne masqueront plus votre être profond. Pour modifier votre manière de vous regarder et d’appréhender le monde, commencez par vous relaxer physiquement et mentalement. Choisissez un lieu calme : respirez profondément et détendez-vous. Repensez ensuite à une situation dans laquelle vous vous êtes détesté, mésestimé. Détaillez la façon dont elle s’est vraiment déroulée et ce que vous avez ressenti. Acceptez pleinement tout ce qui remonte en vous. Si votre esprit s’échappe pour ne pas s’y confronter, revenez à votre respiration et à vos sensations corporelles : soyez-en pleinement conscient. Portez leur une attention bienveillante. Accueillez avec gentillesse chaque image que vous avez de vous-même. Analysez si, avec du recul, vous étiez vraiment si peu à la hauteur ? Qu’avez-vous essayé de réparer de votre histoire en agissant ainsi sur le moment ? Constatez combien, par habitude négative envers vous-mêmes, vous avez déformé la situation. Était-il juste de vous mésestimer ainsi, de ne pas vous faire confiance ? Plus vous prendrez conscience que vous vous maltraitez, en vous mésestimant, plus vos peurs, vos manques, votre vision tronquée de vous-même lâcheront et s’effaceront peu à peu. Notez-le. Observez la place que cela laisse pour d’autres sentiments et désirs. Imprégnez-vous-en afin de vous y reporter quand vous ne vous ferez pas confiance. Il ne s’agit pas de devenir imbu de vous-même mais de vous accepter. Enfin, remerciez-vous chaque fois que vous adoptez une attitude juste, gentille et douce envers vous-même.
ET APPRENEZ A VOUS FAIRE CONFIANCE E
N APPRIVOISANT VOS PEURS
N APPRIVOISANT VOS PEURS