Il ne peut-être question de synthétiser les grands moments de la visite du Dalai Lama en Suisse en avril dernier. On ne résume pas la pensée, les enseignements du Dalai Lama. C’est pourquoi je vous en propose quelques morceaux choisis proposés par l’université de Lausanne afin de vous donner envie d’aller écouter sa parole sur Youtube par exemple où l’on trouve retransmis notamment la rencontre entre sa Sainteté et des scientifiques sur le vieillissement et la fin de vie. Et, contrairement, à l’approche souvent négative qui est faite, en occident, de la vieillesse, dont le Général De Gaulle parlait en termes de naufrage, l’un des aspects de ce dialogue porta sur les aspects positifs de cette étape de la vie. Une révolution de la pensée, bienfaisante !
Le débat faisait intervenir des étudiants, et des spécialistes de tous les domaines scientifiques : de la psychologie à l’anthropologie, en passant par la médecine, la sociologie, l’histoire ou la neuropsychologie.
Philippe Moreillon, vice-recteur et médiateur de la rencontre, engage la discussion sur la question de la vieillesse. Est-ce une bonne chose de vieillir ? « Cela dépend de la vie qu’on mène et du sens qu’on peut lui donner, commence Tenzin Gyatso, nom de réincarnation du 14e chef spirituel du Tibet. Tout au long de la journée, il n’aura de cesse de rappeler qu’il faut s’entraîner depuis son plus jeune âge et tout au long de sa vie à utiliser ses sens en faisant des expériences, mais surtout à travailler au niveau mental en acquérant un savoir et en gardant son esprit aiguisé. « Analyser par soi-même », un message qui résonne comme un mantra dans une université. Une bonne maîtrise de son esprit qui permet aussi de garder son corps en forme. Mais tout le monde vieillit, c’est inévitable. « Même si on est confronté à des pertes physiques, qu’on entend moins bien ou qu’on voit moins bien, il faut accepter la réalité et ne pas s’attacher au matériel. J’ai la chance d’avoir déjà vécu assez longtemps pour avoir une certaine expérience de ces questions », affirme-t-il en riant.
Après avoir mis à profit la pause de midi pour réfléchir au soleil, les discussions prennent de la profondeur en abordant la question de la mort.
Il faut s’y préparer, surtout lorsque celle-ci survient à l’hôpital (26’000 personnes y sont décédées en 2012). Au travers de la visualisation ou de la méditation, on peut s’exercer à comprendre sa dissolution et l’impermanence de la nature. « Au moment où la mort arrivera, au mieux on pourra alors l’accueillir en amie et sans peur et au pire sans regrets ». Le dalaï-lama a aussi rappelé que l’euthanasie peut être acceptable lorsqu’il s’agit d’aider une personne qui n’a plus aucun espoir de vie. Mais qu’il est essentiel de contrebalancer les bénéfices sur le long et le court terme. Des questions éthiques qui doivent toujours être contextualisées.
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