Les maladies mentales sont des maladies comme les autres….

Mise en page 1Bonjour,
Il est grand temps de changer le regard que nous posons sur les troubles ou pathologies mentales. La littérature et la pratique médicale passées prouvent si vous avez besoin d’en être convaincus que nous avons trop souvent maltraités, déconsidérés, les malades qui souffraient de ces pathologies.

Heureusement des Psychiatres comme Boris Cyrulnick ou le Professeur Pelissolo se battent depuis des années pour que nous transformions radicalement notre approche de  ces troubles comme le montre cet interview réalisé avec le Pr Pelissolo  et dont je vous propose un extrait:  Déstigmatiser les troubles mentaux !
Rencontrer le psychiatre Antoine Pelissolo, c’est entrevoir ce que sera demain, notre manière d’appréhender les troubles psychiques et mentaux. Chercheur, médecin hospitalier, il est en France l’un des pionniers d’une nouvelle discipline, la psychiatrie positive, qui nous invite, grand public et médecins, à bousculer nos idées reçues sur la  phobie, la dépression, l’addiction et des pathologies comme l’anxiété, la bipolarité ou la schizophrénie. Cette approche, en changeant en profondeur le regard que nous posons sur les pathologies mentales, nous conduit à les envisager non plus comme des pathologies à part, mais comme n’importe quelle autre maladie, ce qui facilite une meilleure prise en charge des patients. Nous sommes tous concernés par cette révolution des mentalités. Qui n’a pas en effet dans son entourage, un proche qui, un jour, a été taraudé, emporté, obsédé par des émotions extrêmes, envahissantes, pénalisantes au quotidien, du fait de peurs-panique, d’anxiété, de crainte de l’abandon ou de dépendance à un être ou à une substance? Le dernier livre du Pr Pelissolo « Retrouver l’espoir » publié chez Odile Jacob, un abécédaire, très pédagogique, nous le rappelle parfois avec humour en décrivant les troubles psychiques les plus courants, et les solutions proposées pour les accompagner. Un savoir-faire et un savoir-être personnalisés, adaptés à chaque patient, au plus près de ce qu’il est, pour l’aider à retrouver espoir et confiance en lui, dans les traitements et dans les thérapeutes. Et, si c’était cela l’un des grands challenges de la psychiatrie de ce début de siècle : dé-stigmatiser la maladie mentale afin de redonner leur dignité et leur place à ceux qui en souffrent ?


Vous  dites vouloir redonner espoir aux personnes qui souffrent de troubles psychiques, grâce à une nouvelle « discipline », la psychiatrie positive ?
Les troubles psychiques qui font souffrir au quotidien de manière répétée : les phobies, les addictions, les troubles de l’humeur, l’anxiété, la dépression, …., sont de « véritables tueurs d’espoir ». Les patients qui en sont atteints sont souvent découragés, démobilisés, moins concernés par leur traitement.  Ils ont l’impression d’être dans une impasse. Aussi, quand je prends en charge des patients atteints de maladies graves et chroniques, quelle que soit la pathologie rencontrée, je m’efforce toujours de tout faire pour leur redonner espoir. Y  compris quand les solutions pour les aider, semblent manquer. Si cela arrive, j’en cherche, de nouvelles. Nous avons la chance d’avoir actuellement à notre disposition un grand pannel de traitements et thérapies possibles et des protocoles précis et variés. Si l’un d’entre eux ne fonctionne pas au bout d’un certain temps, nous pouvons le changer. Cela demande parfois de faire preuve d’ un peu de patience mais il ne faut jamais oublier que la science avance à grand pas.  Je sais par expérience en tant que thérapeute et chercheur que certains problèmes qui ne sont pas résolus aujourd’hui peuvent l’être, demain. Nos connaissances sur les traitements médicamenteux et thérapies évoluent sans cesse. Nous – patients, médecins et proches- devons donc toujours garder espoir. C’est fondamental.
Grâce aux informations qu’on leur donne, par exemple dans cet abécédaire, les patients acquièrent en effet une meilleure compréhension de leur pathologie et des solutions dont ils disposent pour aller mieux. Ce qui les sécurise et les autorise à développer une forme de responsabilisation vis à vis de leur pathologie. Ceci correspond à « l’éducation thérapeutique », qui vise à rendre les patients expert de leur trouble.
 
En vous lisant, nous constatons que nous sommes tous, de près ou de loin, concernés par les troubles psychiques. L’accepter peut-il nous amener à changer le regard que nous posons sur eux, comme nous l’avons fait ces dernières années, pour le cancer ou certaines maladies sexuellement transmissibles, qui furent longtemps, des pathologies taboues pour le grand public?
S’efforcer de banaliser le regard que nous posons sur ces malades peut effectivement les  inciter à sortir d’une forme de « clandestinité » et d’enfermement, et les amener à consulter plus tôt et  donc à se faire plus facilement diagnostiquer et mieux soigner.
Banaliser la maladie permet également au grand public de relativer la peur suscitée parfois par ces patients, y compris dans les pathologies les plus graves. Il faut savoir que les symptômes présentés par la plupart d’entre eux sont souvent proches « de la normale ». Les malades nous ressemblent. Ils ne sont pas des extra-terrestres. 25% de la population française est, à un moment ou à un autre, touchée par l’une de ces pathologies. Ce n’est pas anodin. Nous pouvons tous être, un jour, plus ou moins concernés. Nous devons donc nous ouvrir à cette réalité, et apprendre à considérer ces maladies comme n’importe quelle autre pathologie.  C’est le meilleur moyen pour dédramatiser ce qu’elles sont et pouvoir les prendre en charge, au plus tôt , dès qu’elles commencent à se manifester. Ce qui donne de bien meilleurs résultats thérapeutiques. Nous avons tous à y gagner. C’est pourquoi, dans ce livre, j’essaye de montrer l’importance de répérer dès qu’ils commencent à se manifester, donc avant qu’ils ne s’aggravent, les 1ers signes des phobies, des addictions, des TOC, des troubles de  l’humeur, de la dépression, de la schizophrénie ou des troubles anxieux.
Je le répète, soutenir, accompagner, dès le début,  les personnes qui présentent ces troubles qui sont des souffrances importantes et parfois handicapantes pour leur fonctionnement général, quotidien, est capital. Cette démarche est assez récente mais déjà, on remarque que de plus en plus de personnes viennent consulter à un stade précoce de leur maladie. Ce qui n’était pas le cas, il y a encore quelques années. Désormais, les patients savent que leurs pathologies sont mieux connues,  que les médecins sont mieux formés, qu’il y a des solutions, médicaments, thérapies, qui marchent bien, et ils viennent plus facilement chercher de l’aide. C’est un progrès indéniable. Aussi, dès que le sentiment de ne pas aller bien, d’avoir des pensées obsesionnelles, de ne plus être en phase avec la réalité, de subir une tristesse ou des peurs omniprésentes, s’invitent dans le quotidien, il ne faut donc pas hésiter à en parler à ses proches, à son médecin généraliste ou à un spécialiste. Le traitement de fond étant la psychothérapie, il est souvent possible d’en débuter une, assez vite, dès que les troubles sont identifiés et répertoriés.
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En conclusion, que nous recommandez-vous ?
Dans tous les cas, de ne jamais stigmatiser et de relativiser ! Les maladies psychiques sont des maladies comme les autres. Les patients aussi.
Ils ne sont pas leur maladie. Nous ne devons pas les identifier à leur pathologie. Nous devons cesser d’essayer de nous rassurer ou de les tenir à distance, en les mettant dans des cases. Une même maladie, présente des formes différentes selon les patients. Nous devons tous œuvrer à changer la perception que la société a de la maladie psychique. Et, pour cela, la prévention doit travailler aussi bien sur la santé physique que psychique.
Nous ne sommes qu’au début de la psychiatrie positive. Notre pratique evoluera sans doute encore beaucoup dans les années à venir.Nos connaissances sur les maladies mentales, les avancées de la science, ce que nous apprenons de nos patients… tout cela participe à dé-stigmatiser les troubles mentaux et à mieux les prendre en charge.
Pour  lire le reste de cet entretien:

Déstigmatiser les troubles mentaux !

Soyez Heureux
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1 réflexion sur “Les maladies mentales sont des maladies comme les autres….”

  1. Merci pour cet article très intéressant chère Catherine;
    Il y a aujourd’hui d’autres approches qui apportent un nouvel éclairage sur ces souffrances telle que « La médecine sensitive coopérative », les Thérapies quantiques »…
    Nous ne naissons nulle part par hasard, il y a en nous des mémoires dès la conception, des mémoires transgénérationnelles, des mémoires d’autres vies…
    Il est grand temps que toutes les médecines s’ouvrent les unes aux autres et travaillent main dans la main…
    Je crois aussi que chacun de nous a « Une vision de naissance », un projet de vie personnel, une Légende Personnelle » en somme…
    Belle semaine à vous Catherine et merci pour vos partages!
    Dominique

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