Explorer et accueillir ses peurs c’est dire OUI à ses émotions négatives

Bonjour Amis,
Mille excuses de ne pas être régulière sur ce blog.  Cette rentrée, différentes obligations me laissent peu de temps. Je n’oublie pas cependant nos rendez-vous et nos échanges via vos courriels et réactions. Et, je reprends dès que je peux « la plume »…. 

Aujourd’hui, je vais vous parler de vos peurs, de nos peurs. Elles déterminent la totalité de nos réactions négatives dans la vie et dans nos relations; sont responsables de  nos déboires et des approches faussées, craintives, déformées, que nous avons vis à vis de certaines situations ou personnes; nous transforment en robot en nous privant de notre liberté fondamentale: ne pas se laisser dominer et manipuler par nos émotions perturbatrices.

Les peurs s’expriment par un ensemble d’émotion et de comportement. Il est très important de comprendre:

  • que la colère, la culpabilité, la crainte, la dépression, le stress, la tristesse, l’abattement, la confusion mentale, la boulimie, l’anorexie, toutes les formes d’addiction, …, ne sont que quelques unes des expressions de la PEUR ….
  • et de remonter à l’origine de la peur: nos pensées et nos croyances.

Comprendre, accueillir ses peurs consiste à faire un voyage dans le temps, dans le passé, dans la mémoire, EN CONSCIENCE. Nous ne nous en rendons pas compte mais nous vivons en permanence dans le passé: souffrances de l’enfance, de l’adolescence; frustrations; comparaisons; dénigrements permanents vis à vis des autres et de soi-même…. etc……
A des moments T du passé, nous avons construit des images mentales, pensées et croyances, de nous même qui sont  enkystées et invalidantes.  Nous en souffrons mais ces pensées, croyances, images, déterminent notre identité, souvent de victime, mais nous y sommes attachés. Pourtant, la sérénité, la joie, l’enthousiasme, la réalisation de soi, demandent pour s’épanouir en nous que nous nous libérions de cette identité construite, instant après instant, depuis l’enfance. Et, que nous sortions de cette prison dont nous seul détenons la clé.

Cela se fait pas à pas. Par exemple en commençant par décrypter les mécanismes qui passent par les cinq sens. Pour cela, vous pouvez vous appuyer sur les perceptions et les ressentis qui dépendent de vos cinq sens. Ce sont eux qui nous proposent par le biais de ce qu’ils touchent, voient, entendent, sentent, goûtent, une première approche du monde.
Prendre conscience de ce que nous percevons ainsi, par leur intermédiaire, déclenche, la formation des consciences spécifiques qui leur sont associées. Elles évaluent, les formes, les sons, les odeurs, les saveurs, avec lesquels, les sens interagissent. Ce qui génère trois types de réponses mentales possibles. Le désir-attraction-amour-attachement quand l’aspect agréable l’emporte. La répulsion-jalousie-envie-angoisse-peur-dégoût-colère, dans le cas contraire. Et de l’indifférence quand l’ego les juge sans intérêt. Ces réactions, singulières pour chacun d’entre nous, procèdent d’un grand nombre de données dont, notre histoire personnelle. Quand nous méditons, nous apprenons à reconnaître ces prédispositions et à voir, comment elles se forment, s’entretiennent, se potentialisent, et produisent des conditions qui fabriquent de la souffrance. Sans faire pour autant une étude psychologique de notre personnalité mais en constatant  simplement et sans poser de jugement, qu’elles existent. Ce qui nous permet de comprendre, peu à peu, que ces aptitudes, ces réactions automatiques, sont ponctuelles puisque dépendantes de divers facteurs, qu’elles ne nous caractérisent pas, et que l’on peut y mettre un terme.

La seconde étape est d’analyser les processus en jeu quand le mental s’en mêle :
Ce qui suppose de s’intéresser à des aspects plus subtils de la conscience, et d’analyser ce qui se passe quand celle-ci remarque et différencie les phénomènes extérieurs. La manière dont on elle les perçoit témoigne de processus mentaux, complexes, qui dépendent notamment de nos habitudes. Si nous voulons découvrir qui nous sommes quand nous lâchons prise vis-à-vis de ces conditionnements, nous devons nous efforcer de les défaire. Ce qui se fait en explorant deux autres formes de la conscience : La conscience du mental, qui exprime les mouvements du mental, de l’esprit duel qui crée le « moi », le « je », et qui vis dans le passée, le futur, les attachements, les saisies, les identifications. Et, la conscience initiale, primordiale, neutre, la base, d’où tout provient et où tout retourne et que l’on perçoit, grâce à certaines techniques de méditation, en concentrant son attention dans le moment présent. Celle-ci fonctionne symboliquement comme un réceptacle, dans lequel les consciences précédentes retournent et émergent, quand elles sont stimulées par les objets des sens, des évènements, etc. Ces « mouvements des consciences » ne sont possibles que, parce qu’existe, dans la conscience de base, un espace « vide ». Si ce n’était pas le cas, nos tendances latentes, arrivées à maturation ou stimulées par nos perceptions, ne pourraient pas en sortir, pour produire les apparences des phénomènes qui surgissent dans l’esprit. Cela peut paraître complexe mais est en fait, très logique. Si vous cuisinez et que vous devez introduire un aliment par exemple en cours de cuisson, si votre récipient est plein, vous ne pouvez pas le faire.

Prendre conscience de cette réalité, de l’existence de cet espace est fondamentale pour comprendre ce qu’est, la véritable nature de l’esprit. Les maîtres chinois ont beaucoup enseignés sur ce vide créateur qui préside aux mouvements du souffle dans la pensée, la méditation, la calligraphie, les arts martiaux, les poèmes ou bien encore la musique. C’est grâce à « ce vide », que la vie, le mouvement, la naissance, peuvent être, dans le monde manifesté. Quand les vides, les espaces du corps et de l’esprit disparaissent, il y a mort, impossibilité de poursuivre une existence sur le plan terrestre. Ce vide-plein est si essentiel que Laozi écrit à son  propos dans le Dao De Jing : « Trente rayons convergents autour d’un moyeu : c’est dans le vide médian que réside l’unité du chariot. On moule l’argile en forme de vase : c’est par le vide qu’ils sont des vases. Une maison est percée de portes et de fenêtres: ces vides font l’unité de la maison. L’enseignement à en tirer en conséquence, est que le vide fait l’unité des choses et sert à œuvrer. ».
Ainsi, si nous devions résumer  la succession des procédés amenant à la formation de nos perceptions par la conscience, nous pouvons dire:
Sans la sensation, le mental ne peut expérimenter l’objet.
Sans l’identification, le mental ne peut différencier les caractéristiques de l’objet. Sans les tendances, le mental ne peut aller vers l’objet.
Sans le contact, le mental ne peut entrer en relations avec l’objet.
Sans l’attention, le mental ne peut demeurer fixer sur l’objet.
Et, sans le vide intrinsèque à toute chose, rien n’est possible !
Les niveaux de conscience, associés au mental grossier et duel, existent donc d’abord en dépendance avec les sens. Nous en prenons conscience dans la méditation.

Un exercice de base qui vous aidera à prendre conscience des sensations, perceptions, ‘mentalisations » associées aux sens: Méditer en mangeant :
Nous avons perdus l’habitude de nous nourrir quand nous avons vraiment faim. Il convient donc, avant de le faire, de s’interroger, sur les motivations, habitudes, peurs, angoisses, qui nous incitent dans le moment à nous poussent à nous alimenter. Cela vous permettra de prendre conscience que vous pouvez retarder le moment où vous passez à table et réduire les quantités absorbées. C’est l’une des clés qui conduit à en finir avec les boulimies et avec les régimes.
Installez-vous dans un endroit calme, éteignez votre mobile et respirez profondément.
Observez ce qui se passe dans votre esprit quand vous croyez avoir faim.
Acceptez sans restriction les émotions qui se présentent à vous.
Plongez à leur rencontre, que cela soit agréable ou pas, afin de ne faire qu’un, avec.
Listez-les: mésestime de soi, jalousie, colère, violence, angoisse, culpabilité ou…. Faim réelle!
Demandez-vous si ces énergies vous caractérisent, ou, pas ?
Observez comment elles vous manipulent et orientent vos comportements.
Décortiquez une à une vos sensations afin de lâcher prise avec vos anciens schémas de comportements et construire de nouveaux rapports à la nourriture qui développeront votre respect pour vous-même et les autres.
Si une émotion négative vous submerge, prenez le temps de vous poser, de respirer tranquillement et de la laisser exister au lieu de vouloir lui échapper ou de tenter de la réparer, ici, par de la nourriture. Si vous voulez qu’elle cesse de vous obséder, vous devez vous en occuper, la comprendre, en faire une amie. En cessant de la rejeter, vous en deviendrez libre. Enfin, pensez aux conditions qui ont permis que la nourriture arrive jusqu’à vous. Prenez conscience, que vous êtes non seulement reliés, mais également  dépendant d reste de l’Univers. En procédant ainsi avant de passer à table par exemple si vous avez des difficultés à vous restreindre sur le plan des quantités, non seulement vous apprécierez plus ce que vous mangerez mais vos portions se réduiront, et vous vous sentirez plus en lien avec la réalité du monde.
C’est à vous!
Méditer en mangeant est un exercice qui vous aidera à trouver la clé qui vous libérera de votre prison mentale. A consommer pour une fois sans modération
Belle semaine

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